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S.D.F.

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De la burle aux alizés

Saltimbanques Des Flots

Escapade au Canada.

Le bateau solidement attaché à une bouée, surveillé de très prés par un sympathique couple de canadiens, nous louons une voiture pour visiter le Canada.

Nous roulons une bonne dizaine d’heures pour rejoindre Montréal, sous un beau soleil automnal.
La conduite sur voiture à boite automatique est agréable, surtout pour moi, les distances en miles nous donnent un peu plus de fil à retordre, les conversions ne sont pas évidentes  pour nous, habitués au système métrique.
Les autoroutes américaines sont bien entretenues, elles s’étendent  sur des centaines de miles en ligne droite, les automobilistes conduisent prudemment, la vitesse maximale autorisée étant de 65 miles à l’heure.
Nous traversons le Maryland, le New-Jersey, l’état de New-York,.
Nous traversons de splendides et immenses forêts. Les couleurs de l’automne nous émerveillent, des feuilles de toutes les couleurs brillent de mille feux, des jaunes, oranges, rouges, ocres…
Certains arbres à feuilles persistantes sont envahis par un lierre de couleur rouge feu et, de loin, ils ressemblent à des sapins de Noël garnis de guirlandes.

Nous trouvons sans difficulté, à cette période de l’année, des petits hôtels et des chambres chez l’habitant à des prix très raisonnables.
Nous séjournons deux jours à Québec, où nous visitons la Citadelle, le quartier Vieux port de Québec, le quartier Petit Champlain et ses rues piétonnes.
Un vent glacial souffle le long du fleuve Saint-Laurent et nous mettons des vêtements oubliés depuis déjà longtemps.
Beaucoup de touristes ont envahi la ville et on entend à peine parler le français !
Pour rejoindre à nouveau Montréal, nous empruntons la route du Roy, sillonnant en pleine nature. Nous traversons de tous petits villages typiques, avec fermes troupeaux de vaches, chèvres, lamas... ;
Les personnes que nous croisons sont fort accueillantes, courtoises et nous renseignent avec beaucoup de gentillesse.

La ville de Montréal est immense, c’est une ville cosmopolite, qui possède les atouts de sa culture européenne et de son savoir vivre paisible et qui vibre cependant au rythme vibrant  et agité du style  nord- américain.
Nous visitons la Basilique Notre Dame de Montréal, décorée en bois. Des tableaux des sculptures et des vitraux racontent la vie biblique et l’histoire de la société montréalaise.
La ville souterraine est un important réseau piétonnier de 33 kilomètres, bordé de boutique en tout genre, abritant une gare, des salles de congrès…
Nous nous y promenons, désabusés par cette effervescence contrastée. Gens d’affaires, étudiants, résidants et touristes se pressent dans les boutiques, les galeries d’art dans un tourbillon incessant, chic et décontracté.

Le parler canadien est, à lui seul, un véritable enchantement. Aucun anglicisme n’est employé tout du moins par les adultes. Pas de shopping, on magazine, Pas de « stop » sur les panneaux rouges  mais le mot « arrêt », pas de week-end mais la fin de semaine… ;
Le plus impressionnant est le fait qu’ils n’emploient pas de phrase du genre « Tu as faim ? » ou « Tu veux du sucre ? ». Les phrases interrogatives le sont vraiment : « As-tu encore soif ? »  ou, plus romantique, « M’aimes-tu ? ».
Il est cependant déconcertant d’écouter une conversation entre deux canadiens et de ne comprendre que quelques mots !
Malgré tous leurs efforts pour garder le français très présent, il semble que la nouvelle génération soit plus tournée vers la langue américaine.

Faute de temps, et à cause d’une dépression arrivant sur notre bateau, nous écourtons notre voyage et reviendrons peut-être un jour dans cette magnifique contrée pour visiter les chutes du Niagara et apprécier encore la gentillesse de nos cousins de « La Nouvelle France »